ER
[Dorpat, 1 novembre 1810]1
Le Ministre des finances a commis une erreur dans la liste des domaines à vendre, en y plaçant la terre de Bischoffshof près de Dorpat, fondée pour la place de surintendant général de Livonie. Cette terre n’est pas une terre de la Couronne, mais une terre d’Église, comme son nom (terre d’évêque) l’indique déjà. Cette petite terre, qui rapporte aujourd’hui 700 à 800 Rbl. (autrefois elle était plus considérable et a été pillée par les voisins) a été assignée en 1660, c’est à dire 50 ans avant la soumission de la Livonie à la Russie, à perpétuité à l’entretien du chef de l’Église de Livonie.
Souvenez-Vous qu’au contraire je Vous priai autrefois d’assigner à cette place une seconde terre Colberg dans le cercle de Wolmar, paroisse de Salisburg, pour que le surintendant ne soit forcé pour vivre de faire les fonctions de pasteur au détriment de ses principales fonctions. Au moins, ne permettez pas qu’on lui ôte ce qu’il a si légitimement, si on ne veut pas lui donner ce qu’il faudrait qu’il ait pour vivre.
Si j’avais pu sortir jusqu’à présent pour conférer avec quelques-uns de mes collègues, je pourrais Vous envoyer le projet d’Ukase pour les examens3. Dès que je pourrai sortir ce sera mon premier soin.
160. G. F. Parrot à Alexandre IER
[Dorpat], 28 novembre 1810
Mon Bien-Aimé!
Le rétablissement trop lent de ma santé a retardé le travail ci-joint, l’Ukase pour les examens. Permettez-moi d’y joindre quelques remarques.
D’abord j’ai été embarrassé pour la classification des branches de l’administration qui doit servir de base, parce que je ne vois pas de classification claire et déterminée dans les départements existants, surtout concernant le ministère de l’intérieur qui me paraît disloqué. J’ai choisi par cette raison une classification différente de celles des ministères existants et différente de celle que je Vous avais proposée pour les ministères, mais qui peut servir pour l’une et l’autre. Ceci m’a prouvé bien clairement combien il est difficile de livrer un travail conséquent quand les départements ne sont pas bien rangés. L’ensemble des ministères est une machine. Jugez de la marche d’une horloge ou d’une pompe à feu si on en transposait, rapetissait ou agrandissait telle ou telle partie au hasard. Pardonnez-moi cette comparaison; mais elle est si juste que je crois Vous la devoir, quoique je sente bien que Vous ne l’admettez pas, Votre idée d’un ministère de Police s’y opposant.
J’ai admis dans les branches d’administration la communication intérieure par terre et par eau, de même que le département des mines, quoique je sache bien que ces deux parties ont leurs instituts à part; il est bon qu’il y ait de la concurrence, et qu’il se présente des élèves de plusieurs écoles; d’ailleurs le nouvel institut d’hydraulique, composé de trop peu d’élèves, ne pourra que dans plusieurs années fournir des élèves formés1.
L’article 7 concernant la langue russe est nécessaire; une législation conséquente ne doit pas exiger l’impossible. Si elle le fait elle ouvre elle-même la porte aux prévarications.
L’article 8 aura j’espère Votre approbation. Il faut absolument distinguer l’homme en place du savant de métier et faire sentir cette différence aux examinateurs, qui, d’après ce que je sais par expérience, l’oublient trop facilement.
L’article 9 Vous paraîtra également à propos. Il faut mitiger légalement ce qui ne peut pas être exécuté à la vigueur, pour prévenir les abus.
L’article 11 était nécessaire, sans quoi il y avait une lacune pour tout le département de l’instruction publique.
L’article 12 est une de ces conséquences heureuses plus importantes que les prémisses. Lui seul peut mettre de l’unité dans les différents partis de l’administration et réformer les abus criants. La morale que j’y ai ajoutée saute d’elle-même aux yeux; mais il fallait le dire, cette morale, pour fixer enfin l’opinion publique que paraît n’y pas avoir songé. On a vu p.ex. sans étonnement Politkofsky passer d’un département du Sénat à l’administration de la médecine. Est-il jurisconsulte ou médecin?
L’article 13 contient une nouvelle formation du comité examinateur. Elle était nécessaire. J’ai retranché le Recteur, à qui il est impossible de faire à chaque examen la fonction de président à raison de ses autres nombreuses occupations. Je doute que si l’Académie connaissait le rédacteur de cet article elle lui sent gré de l’honneur qu’il lui fait. Mais pourquoi lui épargner cette peine. Les professeurs des universités ont plus à faire que les académiciens.
L’article 16 Vous prouvera combien je désire que les universités se rapprochent le plus qu’il est possible, sans corrompre leur essence de corps littéraires, des idées pratiques du service. Je n’ai point de préjugé de caste.
L’article 17 est une justice que l’on doit aux facultés de médecine, d’autant plus que le membre étranger d’une Uprava de médecine que le doclad de notre ministre
L’article 18 fixe un honoraire pour les examinateurs. J’ai hésité à faire cet article, par la seule raison que je suis moi-même examinateur dans plusieurs parties. Rayez-le si Vous le jugez à propos. Voici les raisons pour et contre: d’un côté il y a quelque dureté à faire payer 200 Rbl. à un candidat qui en entrant au service n’aura peut-être que 500 Rbl. d’appointements. Mais d’un autre côté il n’est pas juste de surcharger les professeurs d’un nouveau travail sans rétribution légale
Permettez-moi après avoir traité cet objet important de Vous en rappeler un autre qui pour l’être bien moins pour Vous l’est beaucoup pour la personne qu’il regarde. C’est le rescript au Cabinet en faveur de la pauvre veuve Roth et sa pension, dont je Vous avais prié, mais que Vous avez oublié. Veuillez déclarer par ce rescript que la pension que Vous lui avez accordée étant destinée à son entretien et l’éducation de ses enfants, Votre intention est qu’elle lui reste en entier, que l’on n’en retranche rien pour dettes de son mari et que ce qui en a été arrêté jusqu’ici lui soit rendu. Ces portions retranchées n’ont pas encore été délivrées aux créanciers mais sont encore en séquestre, les tribunaux eux-mêmes ayant senti la dureté de leur propre décision et voulant laisser à la veuve le temps de prendre ses mesures à ça contraires.
Avez-Vous décidé en faveur du digne surintendant général Sonntag? Lui accorderez-Vous la petite terre de Colberg en sus, pour qu’il puisse vivre de la place?
Il n’a encore rien paru des 9 Ukases. À présent que je suis de nouveau dans la province je vois et je sens de plus près les maux auxquels ils doivent remédier. Votre propre intérêt si intimement lié à celui de Votre peuple me fait un devoir de Vous presser. Ne Vous laissez pas voler Votre temps par les indécisions, les scrupules inaptes des personnes qui ont ruiné Vos affaires. Songez aux démarches qu’on Vous a conseillées l’année passée, et jugez si ces personnes ont bien vu, voyant bien. La Livonie est en désespoir d’être forcée de Vous payer ses rentes en argent; l’abattement est sur tous les visages. Les capitalistes, ces sangsues de toutes les autres classes, triomphent du malheur de l’État en ruinant tous les autres particuliers.
Donnez incessament l’Ukase IIo. Vos finances y gagnent éminemment; le cours remontera déjà par là.
On m’a dit que la ville de Riga a envoyé des députés à Pétersbourg pour conserver ses Écus d’Albert. Je Vous supplie de tenir ferme et d’obstruer à jamais cette source d’agiotage. Pourquoi Pétersbourg, Odessa etc. n’ont-elles pas des Écus d’Albert? Pourquoi Riga seule?
La paix à ce qu’on m’écrit n’est pas faite avec la Turquie, parce qu’on demande la Walachie. Malgré ce que Vous m’avez dit je ne puis le croire. Vous ne sacrifierez pas les grands avantages que la paix Vous donne surtout dans ce moment critique, à l’avantage si médiocre de posséder une province qu’il faudra évacuer au premier coup de canon. S’il Vous faut, par des raisons que j’ignore, la Walachie, ce n’est pas la guerre présente qui Vous la donnera à demeure, mais la guerre avec la France, qui devient d’autant plus inévitable que Vous retardez la paix avec la Turquie et la Perse. À Fontainebleau on est charmé que Vous veuillez la Walachie et on travaille à ce que Vous ne l’obteniez pas.
Voyez le désespoir de l’Allemagne, de la Hollande, et bientôt de la Suède au sujet des confiscations des marchandises anglaises3! Le tour de la Russie viendra non qu’on espère obtenir cela de Vous (on connait trop Votre loyauté) mais pour Vous faire la guerre et avoir un prétexte d’abandonner l’Espagne à son sort, l’Espagne qu’on ne peut conquérir et qu’on voudrait n’avoir jamais attaqué. Pesez bien Votre situation. Ne me regardez pas comme un oiseau de mauvaise augure, ou, si Vous le voulez, n’oubliez pas que la chouette est aussi l’oiseau de Minerve.
Annexe
[Projet d’Ukase sur les examens des candidats pour les rangs]
Par Notre Ukase du 6 Août 1809 Nous avons ordonné que tous ceux qui aspirent au rang d’assesseur de collège et de là par la suite à celui de conseiller d’État doivent avoir fait preuve de connaissances suffisantes avant d’être admis à ces rangs dans le service civil. Notre but était, et est encore, d’éloigner des rangs et des places supérieures quiconque n’a d’autre mérite que d’avoir vieilli dans des emplois subalternes et d’avancer par contre ceux qui sont munis des connaissances nécessaires pour remplir dignement et avec fruit les places importantes de l’État. Pour arriver plus sûrement à ce but Nous avons résolu de déterminer positivement les connaissances que Nous exigeons pour chaque branche de l’administration civile et qui doivent être les objets des examens.
1o) Quiconque aspire au rang d’assesseur de collège doit avoir fait ses études à un gymnase quelconque ou posséder les connaissances qu’on y acquiert, connaissances préliminaires que doit avoir tout homme qui entre dans un emploi public qui suppose des connaissances quelconques. Cependant les examinateurs ne doivent pas exiger de grandes connaissances dans ces sciences préliminaires, excepté les cas où elles deviennent essentielles, cas qui seront compris dans les articles suivants.
2o) Pour le département des affaires étrangères les objets de l’examen seront
a) Les langues Russe, Française et Allemande, et en outre une autre langue vivante, telle que l’Anglaise, l’Italienne etc.
(*) b) L’histoire ancienne, du moyen âge, et moderne. On appuiera surtout sur la connaissance des traités entre les puissances.
c) La géographie et statistique de toute l’Europe et des pays des autres parties du monde liées à l’Europe par la politique ou le commerce.
d) L’histoire, la géographie et la statistique de l’Empire russe.
e) Le droit naturel.
(*) f) Le droit public.
(*) g) La politique des puissances à diverses époques, surtout dans les derniers temps.
3o) Pour le département de la justice les objets de l’examen seront1
a) Le droit naturel
b) Le droit public
c) Le droit romain
(*) d) Le droit criminel de l’Empire russe
(*) e) Le droit civil de l’Empire russe
(*) f) La jurisprudence russe appliquée
1) Règlements pour les tribunaux
2) Forme des procès
3) Style de chancellerie
g) Les droits particuliers des provinces qui ont des privilèges. Ce dernier article ne s’étendra qu’aux provinces dans lesquelles le candidat sera présomptivement employé.
4o) Pour les différentes branches de l’industrie nationale les objets de l’examen seront spécialement
A) Pour l’économie rurale
(*) a) Les éléments des mathématiques pures et la géométrie pratique
b) Les éléments de l’architecture civile
(*) c) Les éléments de l’histoire naturelle, surtout de la botanique
d) Les éléments de la chimie
e) Les éléments de la physique
f) La géographie et la statistique de la Russie
(*) g) La science de l’agriculture, y compris l’économie des forêts.
B) Pour les arts et manufactures.
(*) a) Les éléments des mathématiques pures
b) Les éléments de la physique
c) La mécanique et l’hydraulique, au moins élémentaires
d) L’architecture civile
(*) e) La chimie
(*) f) La technologie
g) La géographie et la statistique de la Russie.
C) Pour le commerce intérieur et extérieur.
a) L’arithmétique dans toutes ses parties.
b) L’art de tenir les livres de comptes.
(*) c) La géographie et statistique de l’Europe et des autres pays liés à l’Europe par le commerce.
(*) d) La géographie et la statistique de la Russie.
(*) e) La science du commerce.
f) L’histoire du commerce, surtout des derniers temps.
D) Pour la communication intérieure par terre et par eau.
(*) a) Les mathématique pures dans tout leur ensemble.
b) La géométrie pratique dans toutes ses parties.
c) La physique.
d) Les éléments de la chimie.
e) La mécanique.
(*) f) L’hydraulique.
(*) g) L’hydrotechnique.
h) La géographie de la Russie, surtout l’hydrographie.
E) Pour les mines
(*) a) Les éléments des mathématiques pures.
b) Les éléments de la mécanique et de l’hydraulique.
c) La physique.
d) La chimie.
e) La minéralogie.
f) La géologie.
g) La métallurgie.
h) La géographie de la Russie, surtout des montagnes de cet Empire.
5o) Pour les finances.
a) Les éléments des mathématiques
b) L’art des comptes
(*) c) L’arithmétique politique
d) Les principaux théorèmes de l’économie rurale
e) Les principaux théorèmes de la science du commerce
(*) f) La science de l’économie politique
(*) g) La géographie et statistique de l’Empire russe.
6o) Pour l’instruction publique, le culte religieux et la médecine on s’en tiendra aux dernières ordonnances données à cet égard.
7o) Tout Russe qui entre dans la carrière des emplois doit savoir sa langue maternelle non seulement par l’usage, mais aussi par principes. Nos sujets des provinces où la langue russe n’est pas la langue du pays doivent l’avoir étudiée au moins par principes et y avoir acquis quelque usage; chaque examen doit commencer par là. Plus ils prouveront de connaissances et d’habileté dans la langue russe plus ils auront de droit (toutes choses d’ailleurs égales) au rang désiré. Un défaut total de connaissances dans cette langue y ferme l’accès.
8o) Les examinateurs n’oublieront pas que les sujets qui se présentent à l’examen sont ou au service ou destinés à y entrer, et que par conséquent le but de l’examen est de décider si le candidat est capable de parcourir la carrière des emplois dans la branche d’administration à laquelle il se voue. Ils n’exigeront pas un détail minutieux de connaissances qui n’est présent à l’esprit que lorsqu’on vient de finir ses études, mais des résultats solides, fondés sur la théorie et applicables à la pratique. Les détails des théories, les profondeurs dont la science en soi est susceptible doivent être l’apanage des docteurs gradués qui, prouvant dans leur examen des études plus approfondies, plus scientifiques, auront le pas dans la concurrence aux emplois sur les autres candidats, Notre désir étant de posséder dans la service de l’État non seulement des sujets qui ont acquis à peu près ce qu’il leur faut de connaissances, mais aussi autant que possible des individus qui réunissent à ces connaissances immédiatement applicables celles que donnent des études plus soignées dans les parties supérieures des sciences.
9o) Ceux qui après avoir passé par les rangs d’assesseur de collège et les suivants aspirent à celui de conseiller d’État doivent conformément à Notre Ukase du 6 Août 1809 produire des certificats d’examen pour ce rang. Nous ajoutons à cette ordonnance que ces examens peuvent avoir lieu à quelque époque que ce soit, même immédiatement après l’examen pour le rang d’assesseur de collège. Quant aux conseillers de collège qui ont atteint un certain âge dans les emplois et qui auraient de la répugnance à se présenter à l’examen, Nous Nous réservons le droit de les en exempter s’ils ont d’ailleurs fait preuve des connaissances requises dans le cours de leur service. Du reste aucune autre exemption ne doit plus avoir lieu.
10o) L’examen pour le rang de conseiller d’État est de même nature et se porte sur les mêmes objets que pour le rang d’assesseur de collège; mais il est plus rigoureux à raison de la plus grande importance des emplois auxquels on parvient dans ce rang.
11o) Les professeurs ordinaires à Nos universités, de même que les membres de Notre Académie des sciences qui ont le rang d’académicien, peuvent aspirer au rang de conseiller d’État sans examen, puisque comme examinateurs ils sont censés être les plus instruits dans leur partie.
12o) Le présent Ukase ayant fixé les objets des examens pour les différentes branches de l’administration civile, il s’en suit que personne ne pourra passer d’une branche à une autre sans avoir préalablement subi l’examen prescrit pour cette autre branche d’administration, rien n’étant plus pernicieux au bien du service que l’idée fausse que quand on a été trouvé propre à un emploi on l’est aussi pour tous les autres. Les génies éminents qui peuvent se trouver dans ce cas sont trop rares pour faire règle, l’expérience prouvant au contraire que ceux qui passent si volontiers d’un département à un autre ne sont bien propres pour aucun.
13o) Nos universités sont chargées des examens ci-dessus mentionnés, et comme les objets de ces examens sont appliqués à plus de branches de l’administration que dans Notre Ukase du 6 Août 1809, le comité examinateur se composera de la manière suivante. Lorsqu’un candidat se présente, le Recteur charge de l’examen les professeurs des différentes sciences prescrites par le présent Ukase pour la branche d’administration que le candidat a désignée. Pour les connaissances préliminaires il suffit de deux professeurs de la faculté de philosophie, l’un pour la philosophie, les langues anciennes, la géographie et l’histoire, l’autre pour les mathématiques et les sciences naturelles. Le sort décidera chaque fois lequel des professeurs rassemblés présidera à l’examen. Ce chef temporaire dirigera tout l’examen et expédiera comme tel le certificat qui sera signé en même temps de tous les examinateurs. Le comité de Pétersbourg se complétera d’une manière analogue et requerra à cet effet de l’Académie des sciences les examinateurs qui lui manquent2.
14o) Chaque examen pour le rang d’assesseur de collège doit se faire au moins en deux séances, pour le rang de conseiller d’État au moins en trois, et chaque séance durera trois heures. Le comité peut s’il le juge nécessaire employer une séance de plus à l’un et l’autre. En outre le candidat sera tenu de répondre par écrit et avec quelque détail à une question qu’on lui formera sur les objets d’examen notés d’un (*) dans le présent Ukase. Pour les sciences principales, celles où il n’est pas question d’éléments dans les articles 1, 2, 3, 4 du présent Ukase, chaque professeur de cette partie déposera une fois pour toutes 15 à 25 questions dont le candidat en tirera 3 au sort dont deux serviront de test à l’examen verbal et la 3e sera pour l’examen par écrit. Chaque examinateur inscrira de sa main ces questions au protocole de l’examen.
15o) Le certificat contiendra la liste des objets de l’examen selon le présent Ukase et le degré de connaissances dont le candidat a fait preuve pour chaque objet à part. Pour cet effet on suppose trois degrés de connaissances dont le premier est le supérieur. Les candidats qui n’obtiennent dans toutes les parties que la 3e degré sont encore admissibles. Le but de l’annotation des degrés est que les chefs des départements à qui ces certificats sont présentés soient instruits en détail de la capacité des candidats pour se décider sur la nature du travail qu’ils leur confieront.
16o) Les universités régleront leurs promotions au grade de docteur sur le sens du présent Ukase, en exigeant que le candidat déclare pour quelle branche de l’administration civile il veut obtenir ce grade, en effectuant l’examen pour toutes les parties prescrites et en donnant à leurs questions une tendance plus scientifique que pour les autres examens.
17o) Nos universités possédant Notre confiance plénière pour les examens nombreux ci-dessus, Nous ordonnons que les facultés de médecine, comme faisant partie des universités, ne soient plus tenues de requérir un membre d’une autorité médicinale pour les examens dont elles sont chargées.
18o) Chaque candidat qui se présente à l’examen paie un honoraire de 200 Rbl. qui se partage également entre les examinateurs.
19o) Nous n’avons exigé dans ce présent Ukase que les connaissances absolument requises pour chacune des 8 branches d’administration énoncées aux articles 1, 2, 3, 4, afin de prévenir toutes réclamations et surtout une indulgence pernicieuse de la part des examinateurs que Nous exhortons à faire leur devoir avec zèle et sévérité et entièrement dans le sens du présent Ukase.